Chaque visage est le Sinaï d'où procède la voix qui interdit le meurtre - Lévinas

Manifeste pour la psychanalyse 2005/2006

Manifeste pour la psychanalyse

 

www.seinemedia.com/manifestepourlapsychanalyse <http://www.seinemedia.com/manifestepourlapsychanalyse>

Séminaire « Les psychanalystes et la psychanalyse* »

 

Le séminaire du Manifeste reprendra le mercredi 12 octobre, à 20h45, à une nouvelle adresse, le Fiap Jean Monnet, 30 rue Cabanis, 75014 Paris.



Sophie Aouillé proposera quelques pistes de réflexion visant à confirmer l'orientation du séminaire et ses enjeux. Si la conjoncture nous a poussés, en effet, à proposer un espace de réflexion et de débat pour répondre ou anticiper les avatars de la politique de réglementation, l'essentiel du travail à accomplir est d'ordre théorique. Il s'agit de penser la pratique analytique dans notre temps, comme Freud et Lacan le firent dans le leur. La difficulté pour les analystes à répondre à la question qui leur a été posée par l'initiative parlementaire tient sans doute pour une part à une carence à cet endroit.

 

Jean-Pierre Basclet proposera de son côté l'intervention suivante, "L'État, le psychanalyste et le petit lapin" : En quoi l'irruption d'une catastrophe anecdotique (ou d'une anecdote catastrophique) dit quelque chose sur "la subversion de la position du médecin par la montée de la science" et peut révéler que la part d'humain ainsi dévoilée ne peut être ramenée à un simple produit marchand.

 

 

* Le Manifeste pour la psychanalyse, qui s’était opposé à toute réglementation de la psychanalyse sous couvert de celle des psychothérapies, a reçu plus de 650 signatures. Un certain nombre[1] de ceux qui avaient lancé ce manifeste a décidé de poursuivre, sous la forme d’un séminaire.

               
Dernier avatar de l’amendement Accoyer, l’article 52 de la loi n° 2004-806 a été promulgué le 9 août 2004. Pour la première fois la psychanalyse est ainsi nommée dans une loi de santé publique. Le droit qui y est accordé aux psychanalystes « régulièrement inscrits sur les listes de leurs associations » d’accéder au titre de psychothérapeute va induire pour certains une confusion entre l’expérience psychanalytique et les pratiques qui visent directement et uniquement un résultat « thérapeutique », d’ailleurs difficile à définir. C’est le premier pas d’une compromission avec la logique de l’évaluation qui s’étend dans le champ de la santé, et qui mesure les pratiques à l’aune de leur résultat prédéfini par des « experts ». En témoigne le fait que d’ores et déjà des « formations à la psychothérapie analytique » sont mises en place par certaines associations, conséquence logique de l’accréditation implicite obtenue par la loi.

              Chacun en convient pourtant, c’est l’avenir de la psychanalyse qui est en jeu. Tout dépendra de la rigueur et de la détermination des analystes face aux dérives qui la menacent. La logique freudienne du un par un, que l’analyste soit ou non membre d’une association, ne doit pas disparaître derrière le pouvoir de la logique institutionnelle.

              Une certaine politique a jusque-là imposé sa temporalité, il est nécessaire à présent d’instaurer un espace et un temps de la réflexion, pour prendre la mesure des difficultés théoriques qu’il s’agit d’affronter, car nul ne peut prétendre avoir ici le dernier mot. Les problèmes posés à la psychanalyse ne seront pas résolus par des prises de position simplistes, idéologiques ou pragmatiques, mais nul ne peut ignorer que l’administration des psychanalystes fait partie de la psychanalyse, comme Freud l’a établi dans La question de l’analyse profane.
 


 


 

[1] Il s’agit de Sophie Aouillé, Pierre Bruno, Franck Chaumon, Guy Lérès, Pierre Marie, Michel Plon et Erik Porge.

 





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21/09/2005
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