Chaque visage est le Sinaï d'où procède la voix qui interdit le meurtre - Lévinas

Philosophie et psychanalyse

Ce qui force à penser

les séminaires du mardi

 

20 h-21 h 30

 

à la maison populaire

 

9 bis rue Dombasle

 

93100 Montreuil

 

Accès libre, dans la limite des places disponibles.

 

 

 

Philosophie

 

Séminaire dédié à la rencontre de philosophes à travers la lecture collective d’une œuvre majeure ou d’un ensemble de textes par des philosophes invités, Jean Salem, Jean-Michel Rey, Jean-Luc Nancy, René Schérer, Thierry Vigier.

 

 

 

mardi 4 octobre 2005

 

L’épicurisme : philosophie des atomes et pensée du plaisir

 

par Jean Salem, philosophe, professeur à l’université Paris I

 

La philosophie comme médecine de l’âme dans un monde en crise : l’épicurisme ancien nous propose de façon très actuelle une éthique d’extrême urgence greffée sur une physique étonnamment moderne.

 

Jean Salem

 

 

 

mardi 18 octobre 2005

 

Médias : la fabrication du consentement

 

par Jean Salem, philosophe, professeur à l’université Paris I

 

Voyage à travers la presse déchaînée : étude de quelques procédés visant à l’encasernement des esprits et à la standardisation des comportements de 1980 à nos jours.

 

Jean Salem

 

 

 

Les mardis 8 novembre et 22 novembre 2005

 

Nietzsche

 

par Jean-Michel Rey, professeur de littérature française mêlée à la philosophie à l’Université de Paris VIII.(attente confirmation)

 

 

 

mardi 15 novembre 2005

 

Philosophie de Maupassant

 

par Jean Salem, philosophe, professeur à l’université Paris I

 

En donnan à penser que l’homme est « une bête à peine supérieure aux autres », que c’est la recherche du plaisir qui nous meut, que la mort est un invraisemblable scandale, que la guerre est infre-humaine et que les hommes se laissent mener par le bout des mots, Maupassant semble - l’évidence – avoir chois son parti en philosophie.

 

Jean Salem

 

Mardi 10 janvier 2006

 

Jean-Luc Nancy

 

Par Jean-Luc Nancy, philosophe

 

Essayons ceci : le sens, l'au-delà du sens, la vérité – que nous veulent ces mots ?

 

Le  « divin » non pas au-dehors mais au plus intime de la « raison » – peut-il s'agir d’autre chose?

 

Telles sont les questions incertaines et pourtant très précises dont il s'agirait de parler.

 

Jean-Luc Nancy

 

 

 

24 janvier, 21 février et 14 mars 2006

 

Kant, la moralité et réflexion sur la bêtise

 

par Thierry Vigier, professeur de philosophie à Bourges (attente texte)

 

 

 

28 mars et 25 avril 2006

 

L’actualité de Fourier

 

Par René Schérer, philosophe, professeur émérite à l’université Paris VIII-Vincennes-

 

Après une présentation générale exposant la critique de la Civilisation (la société marchande libérale), ces deux séances consacrées à l'actualité de Fourier, porteront sur :

 

1ère  séance : le système éducatif, la place et la fonction de l'enfance et de l'adolescence dans la société harmonienne ;

 

2ème séance : la société amoureuse, la fonction des amours comme élargissement et multiplication des « liens sociaux ».

 

Notre époque, qui est en quête de perspectives sociales et de raisons d'espérer, trouvera chez Charles Fourier le plus perspicace des guides et, ce qui n'est pas négligeable, le plus attrayant.

 

Fourrier, respecté, certes, par les doctrinaires d'un socialisme qualifié de « scientifique» mais renvoyé aux vieilles lunes, acquiert de nos jours un nouveau relief.

 

Loin d’être périmée, sa dénonciation de l'économie marchande, du libéralisme à tous cris, de la subordination de toute l'économie aux fluctuations des bourses est allée au cœur des « crimes » du Capital. L’attention qu'il a porté aux passions humaines, seules forces agissantes capables d'associer les individus en canalisant leur agressivité et la faisant servir au bien commun, à la résolution des conflits qui opposent sans cesse dans notre Civilisation, l'enfance et la jeunesse à l'âge mûr, pourrait de lui le médiateur par excellence des conflits sociaux entre générations.

 

Fourrier, le premier à avoir reconnu aux femmes une parité non seulement formelle, mais réelle ; le premier à avoir signalé les méfaits de l'industrie humaine sur les sols et les climats, l'affirmateur de l'unité profonde entre l'homme et la nature, l'annonciateur d'une paix universelle et d'une mondialisation à visage humain.

 

René Schérer

 

Les mardis 9 mai, 23 mai et 6 juin 2006

 

Derrida

 

Par Thierry Vigier, professeur de philosophie à Bourges (attente texte)

 

 

 

Psychanalyse

 

WwdW ou l’énigme féminine dans la psychanalyse

 

WwdW : énigme chiffrée par Lacan de « Was will das Weib ? » Freud déclare en effet à Marie Bonaparte : « La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’étude de l’âme féminine est la suivante : que veut la femme ? » Freud fait ici un lapsus, commente Lacan : La femme n’existe pas, mais une, des femmes.

 

Répudiant l’universel, on les prendra donc une par une, dans leur singularité, dans cette série de conférences, en essayant de répondre à quelques questions. Pourquoi y aurait-il une dissymétrie, dans le savoir psychanalytique, entre les filles et les garçons ? Comment différencie-ton masculin et féminin, ces notions ont-elles même un sens ? Est-ce par l’anatomie, le développement, le désir, les fantasmes, la jouissance ? La féminité est-elle réductible à la maternité ou au masochisme, comme l’ont cru certains analystes ? Ou encore au narcissisme, au mysticisme, voire à une certaine folie ? Pourquoi et comment Freud a-t-il « raté » ses cas féminins, alors même qu’il avait inventé la psychanalyse grâce à des hystériques femmes ?

 

On traitera donc de cas célèbres, de controverses encore actuelles, de paradoxes apparemment insurmontables. On interrogera la clinique analytique ou psychiatrique, la théorie psychanalytique, la littérature et l’art le plus contemporain.

 

Geneviève Morel

 

 

 

mardi 25 octobre 2005

 

La jeune homosexuelle, et « la pointe aveugle »

 

de la position de Freud

 

par Geneviève Morel, psychanalyste (Paris, Lille)

 

Qu’est-ce qu’une énigme ?

 

Le signifié opaque d’une conduite trop visible, peut-être.

 

Une jeune fille se suicide devant son père : pourquoi ? Elle adore une « Dame » qui la dédaigne, mais elle déteste pourtant le sexe, tout le sexe, celui des hommes comme des femmes…

 

Plus que d’autres, le cas de la jeune homosexuelle (1920) a donné du fil à retordre à Freud, en lui posant des questions ardues sur la sexuation à un moment tournant où le rapport de la fille à sa mère lui restait encore terra incognita.

 

Geneviève Morel

 

Mardi 29 novembre 2005

 

Dora et l’énigme de l’Autre femme 

 

Par Brigitte Lemonnier, psychanalyste, psychiatre (Arras)

 

La cure de Dora, célèbre analysante de Freud, est centrée sur une question :  « Qu’est-ce qu’un femme ? » Cette question inconsciente qu’elle déploie dans sa stratégie  amoureuse comme dans ses rêves et ses symptômes, échappe à Freud qui y reviendra 20 ans après pour rectifier son « omission » en désignant le véritable objet de Dora : l’autre femme, incarnée par Mme K., l’amante de son père. On suivra le déroulement de ce fragment d’analyse, avec l’éclairage qu’en a donné Lacan.

 

Brigitte Lemonnier

 

Mardi 13 décembre 2005

 

Qu’est-ce qu'un rêve de femme? La voie freudienne vers l'hystérie

 

Henri Castel, psychanalyste, philosophe

 

Je me demanderai pourquoi un certain nombre de rêves de L'interprétation du rêve, essentiels sur le plan théorique (comme celui de la Belle bouchère), sont des rêves rêvés par de femmes, ou des rêves au sujet de femmes (comme le rêve fondateur de la psychanalyse, celui de la Solution injectée à Irma).

 

Pierre-Henri Castel

 

 

 

Mardi 17 janvier 2006

 

Haderlum: la femme de rien.

 

Vidéocritique de la lumpanalyse freudolacanienne

 

Par Régis Michel, conservateur en chef au département des Arts graphiques, musée du Louvre

 

Pourquoi la psychanalyse est-elle si « misogyne » ? Chez Freud, comme chez Lacan, l'horreur congénitale de la féminité (passivité, masochisme et castration – on en passe et de bien pires), finit par produire le plus extravagant des phallogocentrismes : un vrai « culte » du phallus, fût-il conceptuel, comme les Grecs n'osaient en rêver, Délos inclus. Le constat n'est pas neuf (loin s'en faut.) Il y a longtemps que les féministes ont fait le procès de ce délire conceptuel où triomphe un organe sans corps – et quel organe ! Mais la cause est « perdue ». Car c’est tout l'édifice, plutôt bancal, de la psychanalyse, qui se fonde, si l'on ose dire, par oxymoron, sur ces vecteurs répressifs de l'éros occidental, le manque, le déni, le fétiche (et consorts). Haderlump, dit Freud de la courtisane. La femme qui s’émancipe est une femme de « peu »: une femme de « rien ». Par où la misoanalyse » devient « lumpanalyse », et la misère du désir devient désir de misère sexuelle). Malaise dans la sublimation... Le meilleur de l'art contemporain, qui est la vidéo – une affaire de femmes, ou presque –, ne cesse de moquer cette imposture tenace où la femme est toujours, Mallarmé oblige « l'absente (l'absinthe ?) de tout bouquet... »

 

Régis Michel

 

 

 

Mardi 31 janvier 2006

 

Le masochisme, dit féminin

 

Par Sadi Lakhdari, professeur à l’université de Paris IV, hispaniste

 

Dès les Trois essais sur la sexualité (1905), Freud se pose la question de savoir si le masochisme peut être un phénomène primaire ou s'il ne résulte pas toujours d'une transformation du sadisme. Dans le premier cas, il pourrait être ramené au masochisme dit féminin qui renvoie à l'opposition actif/passif. La question est complexe car le féminin ne peut se réduire, d'après Freud, à cette opposition. Par ailleurs la plupart des cas de masochisme féminin rapportés par Freud sont des cas masculins. Nous tenterons d’éclairci cette question qui permet de dissiper nombres d’idées préconçues sur le féminin ainsi que sur la proposition théoriques de Freud et ses propres préjugés.

 

Sadi Lakhdari

 

Mardi 7 mars 2006

 

Figures de femmes chez Lacan

 

Par Corinne Maier, psychanalyste (Paris)

 

On parlera d'Aimée, d'Antigone, de l'hystérique, de la mère, de Médée, des mystiques. Bref, on évoquera différentes figures féminines rencontrées dans l'enseignement de Lacan, qui sont d'autant plus variées que, pour lui, « La Femme n’existe pas ». Et on se posera la question : chez Lacan, les femmes ne nous enseignent-elles pas davantage que le continent masculin ? Et que nous enseignent-elles ?

 

Corinne Maier

 

 

 

Mardi  21 mars 2006

 

La « duplicité » de la jouissance féminine

 

Geneviève Morel, psychanalyste (Paris, Lille)

 

Lacan s’y entendait en énigmes, particulièrement féminines : « La Femme n’existe pas » ; hétérosexuel qui aime les femmes, quel que soit son sexe ; une femme qui aime les hommes est « hommosexuelle », etc. Autant de casse-tête. Mais il en a tout de même résolu quelques-unes. L’une de ses thèses porte sur l’énigme féminine : la femme est « pas-toute » dans la jouissance phallique (elle n’en est donc nullement privée), mais elle est sujette à une « Autre jouissance » supplémentaire, qui présente des caractéristiques bien singulières…

 

Cette jouissance la rend énigmatique aux hommes, mais aussi bien à elle-même.

 

Geneviève Morel

 

 

 

Mardi 4 avro 2006

 

Des femmes de James Joyce : de Molly Bloom à Anna Livia

 

Par Franz Kaltenbeck, psychanalyste (Paris, Lille)

 

Deux femmes ont compté dans la vie de Joyce : Nora, son épouse, et Lucia, sa fille. Nora prête quelques traits à Molly, dans Ulysse ; Issy, la fille de Earwicker et d’Anna-Livia dans Finnegans Wake, est inspirée par Lucia. Or, au fur et à mesure qu’on avance dans son œuvre, c’est à travers ces femmes que son écriture se radicalise, une évolution favorisée par les relations de son auteur à sa femme et à sa fille. Ainsi dans le monologue de Molly Bloom, Joyce supprime la ponctuation et fait éclater les limites de la phrase. Ou encore, Anna Livia, dans Finnegans Wake, n’est pas seulement femme, épouse et mère. Joyce établit une équivalence entre ce nom propre et la rivière Liffey qui traverse Dublin et se jette dans l’océan, faisant ainsi d’Anna Livia le symbole du cours de la vie et de l’histoire. Joyce a par ailleurs associé l’écriture de Finnegans Wake au destin de Lucia, espérant qu’elle guérirait de sa schizophrénie quand il aurait terminé son œuvre nocturne.

 

Franz Kaltenbeck

 

 

 

Mardi 16 mai 2006

 

Rebecca, ôte ta robe, tu n’es plus fiancée

 

Par Diane Watteau, maître de conférences en Arts plastiques

 

Elisabeth, un beau cas féminin de Freud, souffre du haut de la cuisse. La zone hystérogène est la conversion de la jambe enflée du père qu’il posait sur la cuisse d’Élisabeth. Le corps joue une scène pour Freud.

Dans l’art contemporain, les femmes qui s’adonnent à la fiction empruntent aux personnages de la littérature ou d’autres champs  une autre identité qui redouble cette énigme féminine qui hérissait Freud. La femme s’embrouille dans des Je pluriels et des fictions plus ou moins spectaculaires (Véronique Aubouy s’engage « à vie » avec la  Recherche du temps perdu de Marcel Proust, Hanna Darboven, Mrejen). Tandis que d’autres s’acharnent à recevoir un secret de volontaires (Elodie Pong, Gillian Wearing) ou « créent » des rencontres (Sylvie Blocher, Agnès Varda). « Que veut une femme ? » Entre fantasme et vérité, témoignages et jeux, déplacer le désir en l’organisant en fantasme illustre parfaitement la logique de Lacan du « vol de jouissance » : la jouissance est toujours la jouissance de l’Autre, imputée à  l’Autre. Une forme de jouissance d’espoir de jouissance entrerait en jeu dans l’art contemporain féminin ?

 

Diane Watteau

 

Mardi 30 mai 2006

 

« La femme ne manque de rien » : redoublement ou dépassement de la féminité ?

 

par Lucile Charliac, psychanalyste (Paris)

 

La féminité prête particulièrement aux énoncés paradoxaux.

 

Je tenterai de resituer la prise de position de Lacan dans le Xe séminaire, L'angoisse, rapport à la vulgarisation freudienne relative à l'irréductible point de butée du Penisneid que par rapport à l'énoncé ultérieur de Lacan selon lequel « La Femme n’existe pas ».

 

Lucile Charliac

 

 

 

Mardi 13 juin 2006

 

Psychanalyse et féminisme : enjeux d’une mésentente

 

Par Sophie Mendelsohn, doctorante en psychanalyse

 

Nous esquisserons une brève histoire des rapports entre la psychanalyse et les différentes tendances des mouvements féministes, en particulier franco américains, en nous arrêtant plus particulièrement sur les points de rencontre paradoxaux d’une part, et d’autre part, sur les contresens mutuels d’un champ à l’autre et leurs idéologiques.

 

Sophie Mendelsohn

 

 

 

Mardi 20 juin 2006

 

Entre hommes et femmes : sens et figuration,

 

L’Avventura à Mulholland Drive

 

Par Claire Nahon, psychanalyste (Paris)

 

Dans L’Avventura de Michelangelo Antonioni, comme dans Mulholland Drive de David Lynch,  la perte du sens est corrélative de la disparition d’une femme : déchirure de la trame narrative et figuration du désir sont au cœur d’œuvres jusqu’au tréfonds la nature de l’image, la puissance du regard.

 

Claire Nahon






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Psychanalyse en mouvement mode d'emploi

10/07/2005
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