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Rire et psychanalyse à Tours

SOCIÉTÉ PSYCHANALYTIQUE DE TOURS

 

Samedi 20 et Dimanche 21 Mai 2006

 

Week-end de réflexion avec Anne BOURGAIN sur le thème :

 

Coquin de Witz :  déconstruire le mot d’esprit ?



 

 

On remarquera la place tant fondamentale que marginale du mot d’esprit , ce coquin à double face, traqué par Freud, tour à tour objet d’élection et de désaveu. Ce Witz sera abordé comme un événement : il arrive quelque chose à la langue : que touchons-nous alors à chaque fois à notre insu ?

Déconstruire le mot d’esprit (qui est déjà en soi un formidable déconstructeur) serait le traiter comme un éclat donnant à voir derrière sa parure quelques bribes d’une totalité fragmentaire. En même temps, quelque chose résiste à la dissémination : nous retrouvons ici les motifs derridiens du pli, de la trace, de la restance, de l’archive. Apparaît donc aussi la question de la lettre à travers le mot d’esprit.

 

Le rire dans tous ses éclats

 

L’humour peut se saisir comme cette force subversive, qui permet de dévoiler quelque chose de l’objet, en faisant émerger un sens nouveau, dans un moment de relâchement de la censure.

Si l’angoisse est l’autre face du rire, qui par cette issue viendrait témoigner d’une décrispation, reste une question : qu’est-ce qui éclate dans le rire ?

Pouvoir rire de son symptôme, s’en distancier, est une manière de savoir y faire avec l’angoisse. Une sortie verbale vient parfois signifier la sortie d’un moment d’inquiétante étrangeté : on s’en dégagera par exemple par l’auto-dérision : un geste, un rire, une blague qu’on se fait à soi-même, un mot d’esprit plutôt que rien …

Le travail analytique fait tomber les masques, lève un coin du voile, déconstruit ce qui servait à boucher les trous. Au fur et à mesure tombent les identifications. L’humour pourra à l’occasion être utilisé comme un levier, et on  se posera la question de son articulation au transfert.

 

L’effet de Witz et la chose littéraire ou le hérisson comme trouble-fête.

 

Derrida revient en 90 sur un texte qu’il avait donné en 88 en réponse à la question : « Qu’est-ce que la poésie ? » Il y convoquait la figure du hérisson - animal candidat au sacrifice - pour rendre compte de cette traversée hors de chez soi que constitue le poème qui se risque vers la langue de l’autre. Nous pourrions voir ce hérisson comme un trouble-fête de la raison : il peut faire Witz. Ce sera notre piste.

Cet entretien s’achève sur le rapprochement entre poésie et pensée (Dichten et Denken) et sur ce très bel énoncé : « ce qui reste ouvert, c’est la langue ».  Ce qui nous permettra de ne pas refermer la question du Witz.

 

Quelques références bibliographiques 

 

BLANCHOT, Parole de fragment, et L’Athenaeum, in L’entretien infini, Paris, Gallimard 1969.

DERRIDA J., Che cos’è la poesia ?, et Istrice 2. Ick bünn all hier, in Points de suspension, Paris, Galilée 1992.

FREUD, S., Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient, (1905), Paris,  Gallimard, 1983.

KAMIENIAK J-P., Freud, un enfant de l’humour ?, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 2000.

KOFMAN S., Pourquoi rit-on ? Freud et le mot d’esprit, Paris, Galilée 1986.

KOHN M., Mot d’esprit, inconscient et événement, Paris, L’harmattan 1991.

LACAN, J., Les structures freudiennes de l’esprit, (1957), in Le Séminaire, Livre V, Les formations de l’inconscient, Paris, Seuil 1998.

LACAN, J., L’insu que sait de l’une-bévue s’aile à mourre, Le Séminaire, Livre  XXIV -(1976-1977) (inédit).

LACAN, J., L’angoisse, Le Séminaire, Livre X, Paris, Seuil 2004.

LACOUE-LABARTHE P., et NANCY J-L., L’absolu littéraire, Paris, Seuil, 1978.

MANNONI O., Le rire, in Un si vif étonnement, Paris, Seuil 1988, p 154.

SZAFRAN A-W., NYSENHOLC A., Freud et le rire, Paris, Métailié 1994.

 



 

 

Renseignements et inscriptions : Pascale Lumeau : 06 83 46 84 53                    mailto:Journeesdetours@free.fr

 

Samedi 20 et Dimanche 21 Mai : Centre des Halles, Place Gaston Pailhou, Salle 121 à TOURS.

Le samedi de 14h30 à 17h30 et le dimanche de 9h30 à 12h et de 14h30 à 17h30 .

 

Droit d’inscription : 70 euros - Etudiant : 35 euros.

Gratuit pour les membres de la Société psychanalytique de Tours après inscription au secrétariat.

Les droits d’inscription couvrent les deux journées.

 

 

 

 

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29/04/2006
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