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Vienne 1913
Théâtre, histoire,psychanalyse...
Freud-Hitler face à face
Par Evelyne Sellés-Fischer
.Voici la rencontre à Vienne, entre 1910 et 1913, de Freud et d'Adolf, 20 ans, artiste raté. Le personnage est fidèle au dictateur. Elève médiocre renvoyé du collège de Linz, Hitler - le nom n'est pas prononcé -arrive dans la capitale autrichienne en 1907. Deux fois recalé aux Beaux-Arts, il reste dans la ville jusqu'en 1913, vit dans un foyer, y côtoie d'autres miséreux, dont des juifs. « Je ne soupçonnais pas encore qu'il pût y avoir des adversaires systématiques des juifs », note-t-il en 1924 dans Mein Kamf avant d'écrire plus loin : « Je vivais dans une ville où ma haine devenait vive contre ce mélange de peuples étrangers qui commençait à entamer le vieux centre de culture allemand. » Il développe son idéal de « peuple aryen », d'« homme nouveau », sur fond de pangermanisme. Des origines familiales troubles (« Ma grand-mère est tombée enceinte quand elle était placée chez ces juifs ») alimentent naissance à son ressentiment antisémite.
Cette improbable rencontre Adolf-Freud précise les rapports entre psychanalyse et antisémitisme. La pièce traite aussi du conflit Jung-Freud sur l'inconscient. Est-il individuel comme le prétend Freud ou collectif comme le soutient Jung qui, plus tard, cautionnera les nazis ? « Ce régime, dit l'auteur de la pièce Alain Didier-Weill, correspond à sa conception de l'inconscient. Il y voit un mouvement politique qui accomplit cette idée. »
Jean-Luc Paliès, le metteur en scène, place ses comédiens derrière des pupitres, comme dans un choeur, qui se lèvent à chaque intervention, à peine distingués par un simple élément de costume : un chapeau, un blouson, etc. Deux mezzo-sopranos rythment le spectacle, ainsi qu'un orchestre d'instruments de verre, utilisé en son temps par le docteur Mesmer pour soigner l'hystérie. L'humour lucide d'Alain Didier-Weill (neuropsychiatre) fait le reste.
Lu dans
Historia mensuel
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